Article « Enregistrer : La troisième révolution de la musique » dans la revue des allumés du jazz

AllumesDuJazz

Guillaume Kosmicki a publié un article sur les enjeux de l’enregistrement, « La troisième révolution de la musique », au sein de la revue « Aux ronds-points des Allumés du jazz » (avril 2019).

https://www.lesallumesdujazz.com/produit-aux-ronds-points-des-allumes-du-jazz-la-revue,2754.html

AUX RONDS POINTS DES ALLUMES DU JAZZ, LA REVUE

Autant le dire tout de suite, c’est le foutoir, le foutoir d’une avant-garde dont la musique se serait bien passée, malaxant un mélange de mercantilisme délirant, de liquidation de la valeur, de goinfrerie technologique, d’encadrement institutionnel, de perversité politique, d’uberisation à marche forcée, d’enterrement du langage (Adieu !), de conseils de discipline, de subordination aux images sans queues, sans tètes et sans estomacs, de calculettes empoisonneuses, de vertigineuse perte du sens. Et puis, il y a ça et là des éclairs, des résistances, des fulgurances, des pieds de nez, des pirouettes cacahouètes, des questions, des réponses, des embardées, des accompagnements, des soli pas désolés, des amitiés sans patrouilles, des rayons (de soleil) de disques, des averses insolentes, des coups de cœur, des coups de sang, des soul eyes. Mais l’état major n’a dressé nulle carte et pour s’y retrouver, point de fainéantise : on souffle, on continue. Alors les Allumés du Jazz, qui avaient proposé en 2005 une série de conversations intitulée L’avenir du disque, rebâtir, ayant aussi constaté que leurs brandons se faisaient souvent rebattre, sont revenus sur les lieux de leur crime causer haut et fort et comme chacun et chacune le voulaient (silence de plomb à la casse) pour les journées Enregistrer la musique, pour quoi faire ? les 7, 8 et 9 novembre 2018.

Un ouvrage récent s’aventure dans les terres de l’Underground musical en France jusqu’en 1979, à la veille d’un grand bouleversement qui en connut d’autres et que l’on peine à toucher avec goût aujourd’hui si bien qu’il fut une question posée maintes fois lors de ces journées avignonnaises : « Que s’est-il passé ? ». On pourrait dire aussi « Qu’avons-nous laissé faire ? » pour nous retrouver si nus mais si peu sauvages. Musiciens, musiciennes, producteurs indé(crottables)pendants, disquaires, chercheurs, journalistes, essayistes, critiques, anthropologues, ingénieurs du son, cinéastes, organisateurs, organisatrices, photographes et même un canard. Cette revue – complément indispensable du numéro 37 du Journal Les Allumés du Jazz paru en octobre 2018 en préalable aux rencontres – propose des extraits de ce qui s’est dit à Avignon, des remarques et réflexions postérieures, des commentaires et réflexions imagés et parfois dessinés, photographiés et un bon esprit joueur sachant prendre les ronds-points de la musique en tous sens.

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